Les Cuves de Sassenage

NOUVEAU PRIX !

Cet ouvrage est édité par le CDS Isère avec 28 auteurs ou collaborateurs.

Prix : 24 €     15 € + 10 € de port

Caractéristiques

Format A4, 192 pages, cahiers de 16 pages cousus, dos carré collé, papier couché de 110 g, 32 pages de photos couleur, plus de 100 illustrations et une topographie nouvelle de la grotte sous forme d’un atlas au 1/1000.

Il existe aussi un fascicule touristique :

Prix : 5€ + 3 € de port

Sommaire

1- Topographie et descriptions (Baudouin Lismonde)

  • Atlas des Cuves 12
  • Plan sur fond de carte IGN
  • Plan au 1/4200
  • Atlas du plan au 1/1000
  • Coupe au 1/4100
  • Coupe projetée au 1/10000
  • Les visites possibles
  • 1er cahier couleur
  • Les visites possibles (suite)
  • Description des Cuves

2- Histoire des Cuves et du Furon

  • Mélusine au fond des Cuves (Silvia Trebbi)
  • Histoire touristique des Cuves de Sassenage (Agnès Daburon)
  • Exploitation des eaux du Germe depuis le XIXe siècle (Pierre-Olaf Schut)
  • Installation hydroélectrique d’Engins et Sassenage (Baudouin Lismonde)
  • Les promenades autour des Cuves, les gorges du Furon (Baudouin Lismonde)
  • Le canyon du Furon et son parcours sportif (Baudouin Lismonde)
  • Les frères Fonné (Baudouin Lismonde)
  • Premières découvertes : la salle à Manger (Louis Eymas)
  • Découverte de la rivière des Benjamins (Claude Gautier)
  • De la chatière Maho à la salle Carrel et au siphon (Raymond Maho)
  • Expédition au point haut des Cuves (Gérard Franconie)
  • 3e cahier couleur
  • Plongées aux Cuves de Sassenage (Frédéric Poggia)

3- Le milieu naturel et l’eau

  • Le cadre géologique du réseau et de son sous-bassin (Robert Thérond)
  • Hydrologie des Cuves de Sassenage (Baudouin Lismonde et Claude Gautier)
  • Chemins et niveaux de l’eau pendant les crues (Baudouin Lismonde)
  • 4e cahier couleur
  • Observations diverses et genèse de la grotte (Baudouin Lismonde)
  • Biologie des Cuves (Marcel Meyssonnier)

Bibliographie et annexes

  • Bibliographie des Cuves
  • Liste des auteurs
  • Liste des figures
  • Spéléométrie
  • Index des lieux cités
  • Liste des explorateurs ou topographes
  • Liste des explorations aux Cuves

Introduction

Les Cuves de Sassenage apparaissent comme une grotte de développement moyen, une douzaine de kilomètres, mais dont la renommée a été accrue grâce à la retentissante exploration du gouffre Berger appartenant à son bassin versant. Cette grotte des Cuves a constitué la grotte-école du club des Spéléos Grenoblois du Club Alpin Français qui ont exploré la cavité de 1947 à 1973 (et le gouffre Berger de 1953à 1956).

Intérêt de la grotte

La grotte des Cuves est très connue des Grenoblois, et cela, depuis plus de 150 ans. Sassenage est une des villes de l’Isère parmi les mieux représentées par les cartes postales anciennes. Le site rocheux grandiose et sauvage qui surplombe la grotte, le cours d’eau limpide qui en sort, la fraîcheur de ses abords, le charme de la gorge ombragée du Furon, tous ces éléments expliquent la faveur dont elle jouit.

La grotte est d’un accès facile. Elle est d’ailleurs une des rares grottes de la région Grenobloise accessible en hiver. La partie touristique vaut principalement par le Grand Vestibule marquant la jonction entre les deux entrées. Un torrent le traverse et se jette à l’étage en-dessous par une belle cascade somptueusement éclairée en bas par la grotte Carrée. L’intérieur révèle des galeries modestes, parcourues certains jours par un torrent rieur et se terminant sur la belle salle Saint-Bruno. C’est une grotte touristique dont le parcours se rapproche assez bien de l’exploration des spéléos (il faut se baisser !).

Pour les spéléos, la grotte présente un tout autre intérêt. Son parcours est varié et permet l’initiation des débutants ou des clients de brevetés d’état de spéléologie. Car c’est une grotte magnifique, offrant des formes élégantes, avec des galeries aux voûtes en plein ceintre, des planchers sculptés de marmites à l’eau émeraude, des parois à la structure finement soulignée par la stratification et souvent tapissées de rognons de silex. D’une manière générale, la beauté du réseau augmente avec l’éloignement de l’entrée.

Son intérêt hydrologique est énorme. C’est d’ailleurs à partir de l’étude hydrologique qu’est venue l’idée de faire un ouvrage sur la cavité. En plus de cette circonstance, une urgence est apparue, car les publications sur cette grotte étaient notoirement insuffisantes et il fallait coucher sur le papier certaines informations avant que la mémoire collective ne s’efface…

Contenu de l’ouvrage

Nous ne nous intéresserons pas au gouffre Berger qui a déjà fait l’objet de deux livres, sauf dans la partie hydrologie.

Ce livre comprend trois parties.

  • La première est consacrée à une description géométrique des lieux. Un atlas en 18 planches, essentiellement en plan, représente l’ensemble des galeries topographiées de la grotte. Il est basé sur une nouvelle topographie de la grotte. Une description accompagne cet atlas et permet au lecteur de se faire une idée de la cavité, même sans y mettre les pieds. Les photos aideront, bien entendu, à cette connaissance livresque. Un certain nombre de randonnées sont proposées pour différents niveaux de pratiques spéléologiques.
  • La deuxième partie met la cavité dans une perspective temporelle, celle des temps courts, propres à l’histoire des hommes. Mais avant, existe le temps des légendes, celles de Mélusine, dont les Cuves constituent la demeure et dont la légende est racontée avec humour par Silvia Trebbi. Ensuite, est abordé par Agnès Daburon l’aspect touristique de la cavité. Le xixe siècle voit éclore un goût incroyable des citadins pour les sites naturels. La proximité de la grotte avec des lieux habités a favorisé un tourisme précoce et la naissance d’un guidage professionnel. Par ailleurs, l’existence d’un cours d’eau important qui en jaillit (le Germe) en a augmenté fortement l’importance comme source énergétique, surtout à partir du xixe siècle avec le développement de l’industrialisation. C’est ce que raconte Pierre-Olaf Schut dans son enquête sur l’usage fait de l’eau du Furon et du Germe et que continue Baudouin Lismonde sur les différentes centrales électriques parmi les premières construites dans la région. Elle se termine avec l’exceptionnelle topographie des frères Fonné dont on présente quelques éléments biographiques.
    Viennent ensuite les principales explorations spéléologiques. Par chance, ce sont les découvreurs des principaux points clés qui en font le récit ici. D’abord, la découverte du passage de la salle du Styx par Louis Eymas, celle de l’affluent de Saint-Nizier par Claude Gautier, la chatière Maho et la remontée progressive dans le réseau par l’inventeur, le terminus extrême de la grotte par Gérard Franconie, et enfin les plongées souterraines par Frédéric Poggia, le meilleur connaisseur des siphons de la grotte. Il y a des manques. Certains des grands explorateurs n’ont rien écrit, mais il n’est pas facile de ramener à la surface des souvenirs qui, pour certains, sont vieux de 50 ans.
  • La troisième partie est purement scientifique. Il ne peut en être autrement dans un ouvrage de spéléologie. En effet, le milieu souterrain nécessite pour son étude une fréquentation, une présence assidue que seule la pratique spéléologique peut fournir. De sorte qu’il n’y a actuellement presque pas de science du monde souterrain karstique en dehors de la spéléologie. L’explorateur a donc pour charge de conduire aussi les études scientifiques ou de collaborer avec un scientifique sportif. Cette étude sera centrée ici sur l’hydrologie avec ses disciplines annexes de l’hydraulique et de la géologie. Elle permettra de replacer la grotte dans la perspective des temps longs caractéristiques de la géologie. C’est Robert Thérond qui s’est chargé de l’étude géologique. L’étude hydrologique a été menée par Claude Gautier et Baudouin Lismonde. Ce dernier a aussi réalisé l’étude hydraulique (les mises en charge) et ajouté quelques compléments de morphologie. Enfin, une courte introduction biologique est signée de Marcel Meyssonnier.

Une annexe assez copieuse regroupe la liste de toutes les explorations connues ayant amené du nouveau, et contient les index alphabétiques et la bibliographie destinés à ceux qui voudront approfondir le sujet.

Réalisation de l’ouvrage

Cet ouvrage est une œuvre collective. Les auteurs se retrouvent sur la troisième page du livre. D’autres personnes ont joué leur rôle dans la genèse de ce livre et se retrouvent page 4. Paul Rice a assuré la traduction de cette introduction et Chantal Fouard a relu méticuleusement l’intégralité du texte. Qu’ils en soient remerciés.

L’éditeur, le comité départemental de spéléologie de l’Isère, est un organe de la fédération française de spéléologie. Cette association a une longue pratique de l’édition d’ouvrages spéléologiques. Le public pour ce genre d’ouvrage est restreint, et la publication n’intéresse que marginalement les grands éditeurs. Les moyens modernes offerts par les logiciels standards (Word, Illustrator, Xpress) permettent à de petites structures d’éditer commodément des ouvrages à petits tirages. On retrouve le même phénomène en édition musicale où les petites structures font actuellement souvent mieux que les « majors ».

Des réunions préparatoires ont commencé à partir de 2002 pour discuter des idées générales sur la publication. Il y en a eu 8 en tout. Par ailleurs, la nécessité de refaire une topographie d’ensemble de la cavité est vite apparue et une équipe d’horizons différents et de clubs différents (mais principalement du SGCAF) a entrepris ce travail qui s’est étendu sur trois ans.

En parallèle aux visites pour l’hydrologie, se sont greffées des visites pour le rééquipement, pour les observations géologiques, pour la prise de photographies de secteurs lointains. Ce grand effort collectif, qui dénote la vitalité du monde des spéléologues, a porté ses fruits : c’est l’ouvrage que l’on a entre les mains.

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